Les amphibiens en péril
Le Pélodyte ponctué
Présentation biologie/écologie
Le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) est un petit batracien des milieux humides pionniers (littoraux, estuaires, prairies humides et champs inondés). Il se reproduit entre les mois de février et de mai dans des milieux temporaires, dans lesquels il va déposer des pontes au développement rapide.
Critères d’identification
Petit batracien de 3 à 4 cm, ses pattes sont fines et élancées, avec des doigts allongés. Il se reconnait par sa couleur grise parcourue de taches vertes (motifs “persillés”). Son iris est fendu verticalement en forme de "goutte d’eau à l'envers". Son chant est un grincement doux très caractéristique (ressemble à des “boules de pétanques qui s’entrechoquent”). Ses pontes forment des quenouilles autour de la végétation.
Carte de répartition
L’espèce est présente principalement dans l’estuaire de Seine, le littoral de la Manche et sur la confluence Eure-Seine. Plusieurs populations isolées se maintiennent sur des secteurs de sources en tête de bassin versant et sur quelques estuaires de fleuves côtiers.

Pélodyte ponctué (© Noam Meresse)

Carte de répartition du Pélodyte ponctué
en Normandie (cliquez pour agrandir)
Le Crapaud calamite
Présentation biologie/écologie
Le Crapaud calamite (Epidalea calamita) est un crapaud appréciant les milieux pionniers très ouverts (littoraux, estuaires, milieux anthropiques et plus rarement des champs inondés). Il apprécie particulièrement les points d’eau de faible profondeur, avec des berges fines et peu ou pas végétalisées, dans lesquels il va déposer ses cordons d'œufs.
Critères d’identification
Crapaud de grande taille (5-6 cm), à l’aspect assez similaire aux Crapaud commun et Crapaud épineux. De couleur brune variable (plus ou moins coloré et tachés), il se différencie des crapauds du genre Bufo par une ligne médiodorsale beige très caractéristique et un iris horizontal vert très coloré. Son chant est une longue stridulation très puissante, ressemblant au cri de la courtilière. Ses pontes sont des longs chapelets d'œufs posés au fond de l’eau, avec 1-2 rangées d'œufs maximum.
Carte de répartition
L’espèce est présente sur le littoral de la Manche, dans les estuaires de l’Orne, de la Seine et de la Sâane ainsi que ponctuellement dans la vallée de Seine et sur quelques populations isolées en tête de bassins versants.
Le Sonneur à ventre jaune
Présentation biologie/écologie
Le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) est un petit crapaud discret, typique des milieux humides pionniers alluviaux. Il affectionne les vastes réseaux de sites aquatiques variés, privilégiant les points d’eau peu végétalisés, bien ensoleillés et temporaires, bien que certains puissent être permanents : ornières, mares-abreuvoirs, fossés, etc..
Critères d’identification
Petit crapaud de 3 à 5 cm environ. Son dos est gris-brun et pustuleux, et son ventre caractéristique est jaune vif recouvert de taches noires. Ses pupilles en forme de cœur lui valent le surnom de « crapaud amoureux ». Son chant est doux, comme une sonnerie plaintive étouffée, et peut être entendu entre les mois d’avril à juillet. Il pond de petites grappes de quelques dizaines d'œufs, fixées à la végétation ou déposées directement sur le substrat.
Carte de répartition
Amphibien le plus rare de Normandie, le Sonneur à ventre jaune n’est naturellement présent qu'au sein d’un site Natura 2000 de la vallée de l'Iton. Elle héberge l'unique population normande, de moins d’une centaine d’individus. Depuis 2019, plusieurs stations de réintroduction existent au sein de cette vallée et dans le Pays d’Ouche

Crapaud calamite (© Noam Meresse)

Carte de répartition du Crapaud calamite
en Normandie (cliquez pour agrandir)

Sonneur à ventre jaune (© Mégane Skrzyniarz)

Carte de répartition du Sonneur à ventre jaune en Normandie (cliquez pour agrandir)